Je me suis laissée envoûter par les battements d’aile du papillon,
À l’ombre du volcan endormi de la Soufrière,
Bercée par le bruissement des cocotiers, le chant des grenouilles et le ressac de la mer,
J’ai découvert Karukera, entre pays rêvé et pays réel, entre douceur de vivre et violence latente,
Je me suis glissée derrière ce décor de carte postale d’une nature luxuriante,
J’ai découvert un territoire qui grandit en désaccord avec une terre qui reprend ses droits,
Une image de carte postale qui se craquelle entre tourisme intensif et violence des éléments,
J’ai touché du doigt des vies en suspens.
À Bénédicte,
Guadeloupe, 2015-2019